Blogue
Comment maintenir le lien affectif avec notre proche atteint d’alzheimer?
Maintenir une relation avec notre proche vivant avec la maladie d’Alzheimer peut s’avérer complexe. Les troubles cognitifs, souvent caractérisés par des pertes de mémoire et des difficultés à communiquer, changent notre relation et créent parfois une distance émotionnelle difficile à accepter. Pourtant, malgré ces défis, il est toujours possible de maintenir un lien chaleureux et réconfortant.
Communiquer adéquatement
La personne que vous accompagnez ne communique plus comme avant, et ses capacités de compréhension ont changé. Il est essentiel de vous adapter à ses capacités et ses lacunes en matière de communication. Parlez doucement, utilisez des mots simples et soyez patients. Même si votre proche ne répond pas toujours comme vous l’espériez, l’important est de maintenir une relation chaleureuse. Parlez-lui de choses simples, de votre quotidien, sans attendre une réponse précise. Votre voix, vos gestes et votre présence comptent autant que les mots.
Créer des repères
Les routines sont rassurantes pour les personnes ayant un trouble cognitif. Appeler à la même heure chaque jour ou le visiter à des moments réguliers permet de maintenir une présence constante, même si votre proche ne vous reconnaît pas toujours. Il ou elle peut ressentir l’affection dans votre voix ou dans vos gestes. Ces habitudes contribuent à nourrir un sentiment de sécurité et d’amour.
Partager des souvenirs
Même si la mémoire est affectée, certains repères sensoriels restent intacts. Laisser des photos identifiées avec les prénoms ou créer une boîte de souvenirs avec des objets familiers (odeurs, textures, objets marquants) peut raviver des émotions positives. Ces éléments tangibles créent un lien entre le passé et apportent du réconfort. La mémoire oublie, mais certains souvenirs olfactifs restent marquants.
Conserver vos habitudes
Si vous aviez l’habitude de pratiquer une activité ensemble, essayez de la maintenir en l’adaptant aux nouvelles capacités de votre proche. Partagez vos souvenirs associés à cette activité ou évoquez ce qu’elle représente pour vous. Même si les goûts de votre parent ont changé, l’essentiel est de conserver la relation derrière l’action. La maladie change votre relation, mais ne l’efface pas complètement.
Les souvenirs ne passent pas uniquement par la mémoire : ils vivent aussi dans les petites attentions. Une crème glacée en été, une chanson familière, un parfum, un objet familial, etc. Ces instants ou ces souvenirs partagés peuvent raviver des émotions précieuses, même sans que votre proche les mentionne directement.